Créations



Marée Noire
Performance conçue dans le cadre du projet d’exposition Passerelle VII-Lisières et débordement avec les artistes Amina Benbouchta, Mohamed el Baz, Hassan Darsi, à la Villa des Arts de Casablanca en 2009.
« C’est seulement lorsque vous aurez bu à la rivière du silence que vous pourrez chanter.
Et, quand vous aurez atteint le sommet de la montagne, alors que vous pourrez commencer à grimper. Et,
quand la terre exigera vos membres, alors vous pourrez vraiment danser. »
Khalil Gibran
La vision d’un monde pareil à une gigantesque flaque hurlante, où l’homme englouti par sa souffrance se fond dans le marécage d’une société gluante.
Asphyxié et amputé l’homme se débat et agite ses omoplates pour s’extraire et s’élever.
Jour après jour de nouvelles règles, de nouveaux ordres nous condamnent à une errance où même le souffle n’est pas cette chose sacrée qui nous sublime.
Et, accablés de cette force, nous modifions, détruisons et plongeons tous dans le piège de cette déferlante marée noire… qu’est la vie.
- Conception : Meryem Jazouli
- Interprétation : Youness Aboulakoul
- Bande son : Zouheir Atbane
- Vidéo conception & réalisation : Mehdi Halib & Meryem Jazouli
- Production: Fondation ONA
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Performance conceived in the framework of Passerelle VII-Lisières et débordement exhibition project with artists Amina Benbouchta, Mohamed el Baz, Hassan Darsi, in Casablanca Villa des Arts, 2009.
« Only when you drink the river of silence shall you indeed sing.
And when you have reached the mountain top, then you shall begin to climb.
And when the earth shall claim your limbs, then shall you truly dance. »
Khalil Gibran
The vision of a world that resembles a gigantic howling puddle, where man is swallowed by his pain melts into the swamp of gooey society.
Suffocated and amputated the man struggles and shakes his scapula to come out and raise.
Day after day, new rules, new orders condemn us to a wandering where even breath isn’t this sacred thing that sublimates us.
And, burdened by this strength, we modify, destroy and fall in the trap of this unfurling oil spill… of life.

La Robe de Tantale
«Moi femme marocaine, moi femme occidentale, moi femme libérée, moi femme traditionnelle… Je porte en moi toutes ces contradictions qui n’en sont pas vraiment, car tout en moi cohabite et j’imagine qu’il en a toujours été ainsi. »
Deux femmes marocaines qui se jouent des multiples contradictions rencontrées dans leur milieu familial, social, culturel,… s’interrogent sur la place qu’occupe le désir dans leur vécu.
La robe de Tantale dessine un univers profondément féminin habité par l’intimité de deux femmes ayant la danse comme dialogue.
Ce spectacle raconte comment deux femmes marocaines essaient de revivre le supplice de Tantale. En montrant leur quotidien contrasté et leur environnement social, familial et culturel, elles renouvellent le thème ancestral des désirs. Toutes deux sont traversées par de violentes pulsions : celles de soumettre, de dominer, de maltraiter, de commander, d’être aimées, d’haïr …
Si on ne peut atteindre ce qu’on désire, c’est parce qu’on désire plus fortement encore l’inverse de ce qu’on avait l’illusion de désirer.
L’esprit découvre la contradiction, le corps, la frénésie, pour échapper à la réalité de l’autre et enfanter une irréalité commune.
- Chorégraphie et interprétation : Meryem Jazouli & Mouna Sekkat
- Technique : Zouheir Atbane
- Coproduction : Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’ambassade de France, Institut Français Casablanca, Espace Darja
- Soutien : CCN de Tours, Moussem Festival
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« I, Moroccan woman; I, Western woman; I, freed woman; I, traditional woman… I carry with me all those contradictions that are maybe not so, because everything in me coexists and I guess that is the way it has always been. »
Two Moroccan women playing with the multiple contradictions encountered in the family, society, culture… examine the place of desire in their life.
Tantalus’ dress creates a deeply feminine universe invested by the intimacy of two women who use dance as a dialogue.
This performance tells how two Moroccan women try to relive Tantalus’ torment. By showing their contrasted daily life and their social, familial and cultural environment, they renew the ancestral theme of desires. Both go through violent impulses : dominate, abuse, boss, be loved, hate…
If we cannot reach what we desire, it is because we desire even more the contrary of what we had the illusion of desiring. Spirit discovers contradiction, body, frenzy, to escape the other’s reality and to create a common unreality.